Nous sommes arrivés la veille à Corrientes et nous sommes sur le point de quitter cette ville quand un sifflet retentit : stop non vu, ligne blanche ?? Nous sommes vite encadrés par la brigade du "Transito" de la ville ... Papier du véhicule, Permis de conduire, tour du véhicule et le verdict tombe : Pas de pare-choc arrière ! On essaye de faire comprendre que le véhicule est d'origine et que certain Land Rover circule comme cela en Argentine. On sort les revues techniques, proposons de contacter le Land Rover Club Argentin qui doit être bien aufait de ce genre de situation. De toutes façons, nous ne voulons pas ceder, ni payer l'amende... Bref ca discute ....
Finalement ils nous autorisent à partir, mais ne veulent plus nous voir en ville : OK, de toute façon, nous avions prévu de partir, alors zou .... Il nous fait signe de partir, contact, premier, gaz ... et ... cerise sur le gateau : la bicyclette restée devant (que je n'ai pas vu) passe sous les roues .... Nouvel arrêt, mais là, ils nous font comprendre que ca va chauffer, et qu'on va payer !
La brigade motorisée arrive. Nouvelles discussions : deux problèmes, le pare-choc (qui revient par enchantement) et la bicyclette. Grosses tractations en vue, Leïa palpe la tension et fond en larme. Elle se calme vite et va faire un Rumicube avec sa soeur dans la benne. On ne les entendra pas durant toutes les tractations (merci les filles).
Annabelle prend les choses en main en Espagnol avec deux postulats : nous n'avons que 100 pesos et nous sommes assurés. Nous proposons donc de faire un constat, mais il veulent le remboursement du vélo, avançant comme cela une solution rapide. Mais nous avons le temps, pas de problème, on peut aller au commisariat, faire des papiers. Ca dure, des personnes s'arrêtent, posent des questions, le propriétaire du vélo est en fait assez mal : il doit rendre des compte à son supérieur. Nous proposons donc une lettre d'excuse et d'explication à son supérieur avec les coordonnées de notre assurance à BA pour un eventuel remboursement (?) ainsi que nos 100 pesos (20 euros). La solution a l'air de faire son chemin et la tension retombe.
Annabelle rédige la fameuse lettre et je demande à Lise de sortir de mon porte feuille un billet de 100 pesos discrètement.
On part en faisant bien attention devant nous avec de grands au revoirs. On laisse derrière nous le pauvre vélo, la roue en huit et le cadre plié.
Le soir même, on en rigolera en famille.
Septembre 2009 : La bicyclette de Corrientes |
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